lundi 10 octobre 2011

Scène 2 : Palais d’Attila

ATTILA : Je vais visiter le Caucase, puis j’irai à Altaï pour aider à régler un conflit entre les Turcs et les Joujans.   
KERE-KO : Mais tu es khan des Huns du Danube et de la Mer Noire. Les relations avec les Joujans sont du domaine de  compétence de ton oncle Oros, khan principal des Huns. 
ATTILA : Mon oncle a vieilli, il commence à me confier ses fonctions. Tu dirigeras en mon absence les Huns occidentaux avec l’aide d’Onégèse.
Entre Ellak. 
ELLAK : Mère, je pars avec mon père pour Altaï, pays des ancêtres !
KERE-KO : Mon fils, c’était toujours ton grand rêve.
ATTILA : Je crois que les Joujans accepterons la neutralité des Turcs d’Altaï. Il leur suffit de montrer notre amitié car nous avons les mêmes ancêtres.     
ELLAK : Nous verrons les steppes orientales et sibériennes, pays du Grand Modoun, fondateur du premier empire hun ! 
Attila embrasse tendrement Kere-ko.
ATTILA : Les Huns se disent adieu rapidement. Mon escorte attend devant le palais. Je t’enverrai souvent les messagers.
KERE-KO : Bon voyage, mes chers !
Attila et Ellak sortent. Kere-ko s’approche de la fenêtre et salue de la main.
KERE-KO : Bonne route !
On entend les ordres et les bruits des sabots.  
KERE-KO : Nous nous séparons toujours comme ça. Rapide comme un éclair. Ils seront absents cette fois plusieurs mois, peut-être, il faudra les attendre plus d’une année ! Ils ne sont jamais allés si loin à l’est, à la rencontre du soleil. Je suis habituée depuis longtemps à rester seule dans ce palais. Je sais heureusement qu’Attila m’aime très fort. Il ne prête pratiquement aucune attention à ces autres femmes et concubines envoyées à lui en signe d’alliance et d’amitié par plusieurs peuples et tribus. Notre Etat grandit et se renforce. Je n’aurai pas le temps de m’ennuyer. Je dois gérer toutes les affaires en l’absence d’Attila. Bien sûr, Onégèse est un bon ministre et conseiller. Mais il n’est pas un Hun et toutes les décisions importantes ne seront exécutées qu’après mon approbation. Je dois consacrer de plus en plus de temps aux réceptions des ambassadeurs. Tiens, je vois déjà un messager d’Aetius !   
Entre Marc.
MARC : Je vous salue, reine des Huns !
KERE-KO : Salut, Marc !
MARC : Vous me reconnaissez !
KERE-KO : Vous avez accompagné le jeune Aetius pendant son séjour dans notre pays en qualité d’otage d’honneur. Puis, j’ai visité une fois Attila en Italie pendant ses études greco-romaines. Je garde des souvenirs inoubliables de ces années de notre jeunesse. 
MARC : Vous vous appeliez alors En-ko. 
KERE-KO : On m’a donné le nom honorifique de Kere-ko pendant la cérémonie de proclamation d’Attila comme khan des Huns occidentaux.
MARC : «Kere» signifie «Belle» et «ko» est un ancien mot qui signifie «belle et noble dame». C’est un nom prédestiné pour vous !
KERE-KO : Oros, khan principal des Huns, est malade. Attila doit maintenant s’occuper souvent des affaires des Huns orientaux. Il vient de partir pour l’Est.
MARC : Je ne l’ai pas croisé car je suis entré dans votre capitale par la porte d’Occident.
KERE-KO : Dommage. Attila est toujours content d’apprendre des nouvelles de son ami Aetius. Racontez-moi ce qui se passe dans le monde romain.
MARC : Aetius vient de terminer son inspection. La situation est vraiment terrible. Les soldats, qui sont ramollis par le confort et gâtés par des prérogatives dangereuse, ne veulent plus porter les casques et même les cuirasses en cuir. Je ne parle pas des cottes de maille et des lourdes cuirasse en acier ! Partout, les officiers s’approprient une partie du salaire et de la ration de leurs soldats. Aetius veut d’abord repousser les Francs et les Rhètes au-delà du Rhin, puis s’occuper des Burgondes sans oublier les Wisigoths, les Alains, les Bagaudes. Sans mercenaires huns c’est une tâche impossible ! En plus, on ne connaît pas les intentions des Vandales et des Suèves installés en Espagne. Je suis venu recruter des détachements supplémentaires de mercenaires huns.
<<     >>

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire