lundi 10 octobre 2011

Scène 7 : Palais d’Attila

Une épée en or est suspendue sue un mur. 
MARC : L’épée d’or de la Victoire ! Racontez-moi, prince, encore une fois cette trouvaille miraculeuse.  
ELLAK : Un berger hun de la steppe, à l’est du Don, voit boiter une de ses génisses. Il examine les pieds de l’animal et voit une blessure. Suivant avec attention la trace sanglante, il découvre avec une immense surprise la pointe d’un glaive d’or, qui sort de la terre. Il comprend tout de suite que c’est un message divin. La rumeur de cette découverte se répand rapidement du Danube jusqu’à la frontière chinoise. Des feux de joie s’allument chez toutes les tribus hunniques, qui considèrent, elles-aussi, la trouvaille de l’épée d’or comme un message de Tangra. Dieu donnait à Attila la victoire, il l’informait qu’il était de son côté pour toutes ses affaires. 
MARC : Sans aucun doute ! Pour les Romains aussi, c’est un miracle qui confirme l’origine divine du pouvoir de votre père. Après la  mort d’Oros, il a été proclamé khan principal des Huns et maintenant, après la trouvaille de l’épée d’or de la Victoire, il est proclamé empereur du Nord. Aetius en personne est arrivé pour féliciter son ami de ce grand évènement. Il est intéressant de voir une foule de rois de différents peuples qui accompagnent Attila, épiant ses gestes.
Entrent Attila et Aetius.
AETIUS : Les habitants de la Gaule sont très impressionnés par les victoires de mes cavaliers huns sur les Burgondes, qui ont tenté d’envahir la Belgique, et la libération de Narbonne assiégée par les Wisigoths.
ELLAK : On dit, qu’après un long siège, les habitants de Narbonne, ont été réduits par la famine aux dernières extrémités. Les murs ont commencé à céder aux coups de béliers et aux tirs des catapultes. 
AETIUS : Mon armée hune est venue à temps après la défaite des Burgondes. Chaque cavalier transporte, sur la croupe de son cheval, deux sacs de farine pour les citadins terriblement affamés. Les Wisigoths ont fui et les habitants nous ont accueilli avec des fleurs. Salvien, évêque de Marseille a été ému par ses évènements et a écrit : «Nous plaçons notre espoir dans les Huns et les Huns placent le leur en Dieu».
ATTILA : C’est beau : «Nous plaçons notre espoir dans les Huns et les Huns placent le leur en Dieu» ! Je suis maintenant plus sûr que la création de l’Empire romano-hunnique est effectivement possible.
AETIUS : Il faut nous presser. Le temps passe vite. Valentinien a épousé la fille de Théodose et commence à se sentir un vrai empereur, il n’écoute plus toujours mes conseils. Mes adversaires se lèvent la tête. Un d’eux, le préfet Albin, est proclamé patrice d’Occident et intrigue beaucoup contre moi.
ATTILA : Aujourd’hui mon attention est attirée vers l’Orient. Constantinople ne respecte pas toutes les conditions du traité de Margum. Ma patience touche à sa fin. Encore un incident grave et l’Empire romain d’Orient sera puni ! 
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