lundi 10 octobre 2011

Scène 4 : Palais d’Attila

Entrent Aetius et Gaudentius. Attila accueille son ami à bras ouverts.
ATTILA : Bonjour mon cher Aetius !
AETIUS : Bonjour Attila ! C’est mon fils Gaudentius.
Attila tape Gaudentius sur l’épaule
ATTILA : Comment le temps passe vite ! Quand j’ai quitté l’Italie, Gaudentius n’avait que deux ans. Maintenant il est déjà un jeune et brave officier. D’ailleurs, mon fils Ellak a déjà dix-huit ans.
AETIUS : Gaudentius a quatre ans de plus qu’Ellak. Je suis au courant que vous avez fait avec votre fils le voyage au pays de vos ancêtres et jusqu’à la Grande muraille de Chine. Vous êtes certainement les plus grands voyageurs de notre temps !
ATTILA : Les Joujans nous ont accueilli respectueusement, nous ont permis de visiter les tombeaux de nos ancêtres. Sur la demande d’Ellak, nous avons visité la Grande muraille de Chine construite contre nos ancêtres et qui témoigne si bien de leur puissance. Le gouverneur tabgatch de la province frontalière a organisé un banquet en notre honneur dans une tour de la Grande muraille, sur le toit de laquelle ont été hissés à cette occasion les étendards tabgatchs, huns et joujans.
AETIUS : J’imagine combien était émouvante cette rencontre des dirigeants de trois grands peuples hunniques qui descendent des mêmes ancêtres ! Il est étonnant que presque tous les peuples de la Grande steppe du Danube à la Chine continuent à parler des langues proches et que tous croient à Tangra, dieu unique et tout puissant !
ATTILA : Nous parcourons facilement les grandes distances sur des chevaux rapides. La langue des Tabgatchs est même plus proche de notre langue que celle des Joujans, bien qu’ils vivent plus loin. Malheureusement les Tabgachs commencent à assimiler les coutumes chinoises, étrangères pour nous. J’ai décliné avec regret  une aimable proposition d’aller rencontrer l’empereur tabgatch de la Chine car je suis inquiet de la santé de mon oncle Oros et Kere-ko me manque.
AETIUS : C’est bien que tu sois rentré ! Galla Placidia ne peut pas me pardonner le soutien de Jean et l’intervention des Huns, ses concessions involontaires. Elle voulait, en s’appuyant sur le comte Boniface et le roi des Wisigoths, me supprimer et se délivrer de la dépendance des Huns. Elle diffusait les rumeurs les plus absurdes sur moi afin de me compromettre et est allé jusqu’à la fabrication de fausses lettres de ma part à Boniface ! Maintenant, depuis la mort de Boniface, je suis déclaré insurgé. Je vous demande donc de me donner encore une fois une forte armée.
ATTILA : Nous avons des revenus importants pour le service de nos mercenaires. Cette raison est déjà suffisante pour que nous tenions à garder l’influence hune dans l’Empire d’Occident.
AETIUS : Merci mon cher Attila ! Afin de préserver la paix et maintenir l’ordre, je dois devenir commandant en chef de toute l’armée romaine et patrice d’Occident. Mais seulement nous devons nous presser et agir très vite. La dernière fois, je suis arrivé trois jours trop tard. Seulement trois jours! Si alors je n’étais pas arrivé en retard, nous  n’aurions maintenant aucun problème !
ATTILA : Tu as raison de dire que nous n’avons pas le temps pour de longues réflexions. Je pense que, comme la dernière fois, soixante mille cavaliers suffiront. Il faut engager davantage de guerriers qui parlent latin, trouver tous les anciens officiers huns de la Garde romaine impériale et de la cavalerie romaine. Cela exige de grands efforts et engendre le risque d’une guerre avec les deux empires romains. On ne peut pas plaisanter avec de telles choses ! En 425, la situation était plus simple. Nous pensions aider un empereur légal élu par le sénat et il n’existait pas un risque grave similaire. Par conséquent, tu dois assumer des obligations beaucoup plus fortes que la première fois. Je serai obligé d’agir en conformité avec les commandements de Modoun khan et utiliser les méthodes de contrôle de l’exécution des contrats testées pendant des siècles. Les Huns doivent voir que j’agis dans leur intérêt et pas seulement pour aider un ami.
AETIUS : Je comprends tout et je suis prêt à prendre tous les engagements nécessaires.  Ainsi je prêter un serment solennel de fidélité à notre alliance devant toute l’armée et vous laisserai des otages, y compris, Gaudentius.
ATTILA : Comme tu connais bien les Huns ! Cette fois je n’irai pas en Italie. Après le serment de fidélité il sera mieux que tu commande toi-même notre armée. Un de princes huns ayant le titre de général romain sera désigné comme ton adjoint.
AETIUS : Comme tu connais bien les Romains ! Je crois qu’un jour nous créerons ensemble l’Empire romano-hunnique et le gouvernerons ensemble. Je serai toujours fidèle à notre amitié !
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